Une équipe de chercheurs de l’Université...

Une équipe de chercheurs de l’Université...

Une équipe de chercheurs de l’Université Grenoble Alpes (UGA), composée de Nicolas Termoz, Elyott Depery et Gabriel Lorenzi, a conduit une étude originale consacrée à l’impact de la géométrie des bâtons de marche nordique sur la locomotion et la perception des pratiquants. Jusqu’à présent, les travaux scientifiques sur la discipline se concentraient principalement sur la comparaison entre marche classique et marche nordique, ou sur des paramètres tels que la dépense énergétique, l’activation musculaire et l’économie de course. Aucune recherche n’avait encore porté sur l’effet concret d’une géométrie innovante de bâton. Or, l’apparition des bâtons courbes MØNARC®, aux formes distinctes de l’habituel tube droit, a ouvert un champ d’interrogation nouveau. Les marcheurs, encadrants et clubs souhaitaient disposer de données objectives pour évaluer la pertinence de cette innovation. L’étude de l’UGA vient aujourd’hui apporter un éclairage solide et rigoureux. https://www.monarc-nordic.com/ 𝗨𝗻 𝗽𝗿𝗼𝘁𝗼𝗰𝗼𝗹𝗲 𝗲𝘅𝗽𝗲́𝗿𝗶𝗺𝗲𝗻𝘁𝗮𝗹 𝗲𝘅𝗶𝗴𝗲𝗮𝗻𝘁 L’expérimentation a réuni huit pratiquants réguliers de marche nordique, quatre femmes et quatre hommes, d’âge moyen 64,5 ans. Leur pratique hebdomadaire dépassait en moyenne vingt kilomètres, garantissant un niveau technique suffisant pour limiter les biais liés à l’apprentissage du geste. Le protocole s’est déroulé sur piste d’athlétisme, dans des conditions contrôlées, avec deux vitesses de référence, 5 et 6 km/h, choisies pour correspondre à des allures réalistes de marche nordique de loisir comme de pratique plus soutenue. Chaque participant a effectué cinq séquences de 500 mètres : marche sans bâtons, marche avec bâtons droits à 5 km/h, marche avec bâtons droits à 6 km/h, marche avec bâtons courbes à 5 km/h et marche avec bâtons courbes à 6 km/h. L’ordre des conditions a été tiré au sort afin d’éviter les biais de fatigue. Les vitesses ont été strictement régulées grâce à un dispositif de plots espacés et un signal sonore régulier. Cette rigueur méthodologique a permis d’obtenir des données comparables et fiables. L’équipement de mesure mobilisé était particulièrement complet : cardiofréquencemètre et VO2 Master pour la dépense énergétique, capteurs EMG sur neuf muscles représentatifs de l’engagement des membres supérieurs et inférieurs, capteurs inertiels Xsens Dot positionnés sur les bâtons, le tibia et le dos pour analyser précisément la cinématique du geste (angle et temps de poussée, cadence, amplitude, rotation du buste, énergie vibratoire). À cela s’ajoutait une évaluation subjective systématique, recueillant la perception de l’effort, du confort et du plaisir ressentis après chaque séquence. 𝗟𝗲𝘀 𝗮𝗻𝗴𝗹𝗲𝘀 𝗱’𝗮𝗰𝗰𝗿𝗼𝗰𝗵𝗲 𝗲𝘁 𝗹𝗮 𝗺𝗲́𝗰𝗮𝗻𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗱𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗽𝘂𝗹𝘀𝗶𝗼𝗻 Le premier résultat significatif concerne l’angle de poussée, c’est-à-dire l’inclinaison du bâton par rapport au sol lors de la phase d’appui. Avec des bâtons droits, l’angle moyen mesuré était de 46°, tandis qu’il s’abaissait à 33° avec les bâtons courbes MØNARC®. Cette différence de treize degrés modifie profondément la répartition des forces : la poussée devient davantage horizontale et moins verticale. Autrement dit, le marcheur est moins porté vers le haut et davantage propulsé vers l’avant. L’analyse vectorielle a montré que la propulsion avec bâtons courbes est 22 % plus efficace que celle obtenue avec des bâtons droits. Ce résultat est capital, car il conforte l’idée que l’innovation ne change pas la nature du geste, mais optimise l’efficacité mécanique sans induire d’effort supplémentaire. Pour les pratiquants expérimentés, cela se traduit par une meilleure continuité dans le mouvement, une propulsion plus fluide et un respect accru de la logique originelle de la marche nordique, définie dès les années 1990 : un mouvement amplifié mais naturel, mettant à contribution tout le corps. 𝗟𝗮 𝗿𝗲́𝗱𝘂𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝘃𝗶𝗯𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀, 𝗳𝗮𝗰𝘁𝗲𝘂𝗿 𝗱𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗳𝗼𝗿𝘁 𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗼𝗻𝗴𝗲́𝘃𝗶𝘁𝗲́ Le deuxième résultat marquant concerne les vibrations transmises aux bras. Les mesures réalisées par capteurs inertiels ont montré une réduction de 22 % à 5 km/h et de 26 % à 6 km/h avec les bâtons courbes. Cette baisse n’est pas un simple détail technique : elle a des conséquences directes sur la santé articulaire et sur la perception de confort. Les vibrations répétées constituent en effet l’une des principales sources de microtraumatismes chez les pratiquants réguliers, notamment au niveau des poignets, des coudes et des épaules. En réduisant cette contrainte, les bâtons courbes limitent la fatigue accumulée et favorisent une pratique durable, même sur terrains durs comme l’asphalte. Les chercheurs soulignent que sur de longues distances, cet amortissement naturel pourrait contribuer à préserver la qualité du geste et à éviter les douleurs chroniques. Ces observations trouvent un écho dans les témoignages de pratiquants : de nombreux utilisateurs récents de bâtons MØNARC® rapportent avoir retrouvé un rythme de marche plus sain, parfois même après avoir dû interrompre leur pratique en raison de gênes articulaires. Pour certains, l’atténuation des vibrations a constitué la clé d’un retour à une pratique régulière et confortable. Ainsi, l’innovation technologique rejoint ici directement l’expérience de terrain et renforce l’accessibilité de la marche nordique au plus grand nombre. 𝗨𝗻𝗲 𝗶𝗻𝘁𝗲𝗻𝘀𝗶𝘁𝗲́ 𝗽𝗵𝘆𝘀𝗶𝗼𝗹𝗼𝗴𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗶𝗻𝗰𝗵𝗮𝗻𝗴𝗲́𝗲 Sur le plan métabolique, les résultats sont sans ambiguïté : la consommation d’oxygène (VO2) et la fréquence cardiaque ne diffèrent pas de manière significative entre l’utilisation de bâtons droits et de bâtons courbes. Autrement dit, l’effort demandé à l’organisme est le même, à vitesse égale. Ce constat est essentiel car il confirme que l’amélioration mécanique apportée par les bâtons courbes ne se fait pas au détriment du coût énergétique. La marche nordique conserve donc son équilibre entre efficacité gestuelle et accessibilité physiologique. 𝗥𝗲𝗱𝗶𝘀𝘁𝗿𝗶𝗯𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗺𝘂𝘀𝗰𝘂𝗹𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗲𝘁 𝗲𝗻𝗴𝗮𝗴𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗰𝗼𝗿𝗽𝗼𝗿𝗲𝗹 L’analyse électromyographique a mis en évidence une redistribution subtile de l’effort musculaire. L’utilisation des bâtons courbes tend à accroître l’activation des muscles du haut du corps (biceps, triceps, deltoïdes, dorsaux), tandis que celle de certains muscles des membres inférieurs est légèrement réduite. Cette redistribution traduit une meilleure mise à contribution de la chaîne musculaire globale, cohérente avec l’objectif de la marche nordique : solliciter harmonieusement le corps entier. Les différences observées ne sont pas systématiquement significatives d’un point de vue statistique, en raison de la variabilité interindividuelle et du nombre limité de participants, mais la tendance est claire et confirmée par les sensations rapportées par les marcheurs eux-mêmes. 𝗟𝗮 𝗽𝗲𝗿𝗰𝗲𝗽𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝘂 𝗴𝗲𝘀𝘁𝗲 : 𝗲𝗳𝗳𝗼𝗿𝘁, 𝗰𝗼𝗻𝗳𝗼𝗿𝘁 𝗲𝘁 𝗽𝗹𝗮𝗶𝘀𝗶𝗿 Enfin, l’évaluation subjective apporte un éclairage complémentaire. À 5 km/h, les participants ont déclaré ressentir un effort moindre avec les bâtons courbes qu’avec les bâtons droits. À 6 km/h, c’est le confort et le plaisir de la marche qui apparaissent significativement accrus. Ces résultats suggèrent que la forme courbe n’impose pas seulement une adaptation biomécanique, mais améliore l’expérience vécue du pratiquant. Les chercheurs avancent l’hypothèse que l’ergonomie des bâtons courbes, en fluidifiant le geste et en réduisant l’inconfort lié aux vibrations, favorise une marche plus agréable et moins contraignante. Pour les encadrants et les clubs, cet aspect perceptif est particulièrement important : il conditionne l’adhésion des pratiquants et leur fidélisation à long terme. 𝗨𝗻𝗲 𝗶𝗻𝗻𝗼𝘃𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗾𝘂𝗶 𝗿𝗲𝘀𝗽𝗲𝗰𝘁𝗲 𝗹’𝗲𝘀𝗽𝗿𝗶𝘁 𝗼𝗿𝗶𝗴𝗶𝗻𝗲𝗹 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗱𝗶𝘀𝗰𝗶𝗽𝗹𝗶𝗻𝗲 La marche nordique a toujours été pensée comme une activité de santé et de bien-être, mobilisant l’ensemble du corps dans un mouvement fluide et complet. Elle se distingue de la simple marche par son exigence technique, mais elle se distingue aussi d’un sport de compétition par son accessibilité et sa vocation universelle. L’étude de l’UGA confirme que l’usage des bâtons courbes ne dénature pas cette logique. Au contraire, il en renforce certains aspects, en mettant l’accent sur la propulsion horizontale, le confort articulaire et la perception positive de l’effort. L’innovation technologique s’inscrit donc dans la continuité de la discipline, et non en rupture avec son identité. 𝗖𝗼𝗻𝗰𝗹𝘂𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗲𝘁 𝗽𝗲𝗿𝘀𝗽𝗲𝗰𝘁𝗶𝘃𝗲𝘀 En définitive, l’étude menée à Grenoble montre que l’utilisation de bâtons courbes MØNARC® apporte plusieurs bénéfices objectivés : un angle de poussée réduit de 13° favorisant une propulsion plus horizontale et plus efficace (+22 %), une réduction nette des vibrations transmises aux bras (-22 % à 5 km/h, -26 % à 6 km/h), une redistribution plus équilibrée de l’effort musculaire et une perception améliorée de l’effort, du confort et du plaisir. Tout cela sans modifier l’intensité physiologique de l’exercice, ni imposer une contrainte supplémentaire à l’organisme. Les chercheurs rappellent que la taille réduite de l’échantillon et la variabilité interindividuelle imposent une certaine prudence. Toutefois, les tendances observées sont cohérentes et convergentes, tant dans les mesures objectives que dans les perceptions subjectives. Elles ouvrent la voie à des recherches complémentaires, avec des échantillons plus larges et dans des contextes variés (sorties longues, terrains accidentés). Mais d’ores et déjà, les résultats obtenus permettent de conclure que les bâtons courbes représentent une évolution pertinente de la pratique, respectueuse de l’esprit originel de la marche nordique et tournée vers la santé et le bien-être du pratiquant. https://www.monarc-nordic.com/ 𝗥𝗲𝗺𝗲𝗿𝗰𝗶𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁𝘀 Les chercheurs tiennent à remercier l’ensemble des participants pour leur engagement et leur rigueur tout au long du protocole. Ils expriment également leur gratitude à Valérie Novel et Clovis Chabert, qui ont assuré la formation et le soutien technique liés aux appareils de mesure, ainsi qu’à Jean-Pierre Guilloteau, dont l’expérience et l’implication dans la marche nordique ont contribué au recrutement des pratiquants et à la qualité du déroulement de l’étude. Enfin, l’Université Grenoble Alpes est saluée pour la mise à disposition de ses installations sportives et pour son appui logistique. #marchenordique #sportnature #sportpleinair #sportpourtous #sportbienetre #sante #activitephysique #préventionsanté #marcheactive #cardio #équilibre #mieuxbouger #bienetre #entrainement #innovations #recherche #nordicwalking #outdoorsports #healthylifestyle #wellbeing #ActiveSeniors #prevention #SportForAll #naturalfitness #cardiohealth #outdoorexercise #sportscience #movementculture #research @followers F.F. Sports pour Tous - Comité Départemental du GARD Marche Nordique Magazine JPGmontagnes - Accompagnateur en Montagne Isabelle Verdier Fédération Française D'Education Physique & de Gymnastique Volontaire Sylwia Pasińska - Skowron Nordic Walking Jean-Pierre Guilloteau Isabelle Jacq Marche Nordique Côte Fleurie Les Normandiques
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